« Je vais lui dire : au fond, tu ne peux pas être faible face au président Poutine. Ce n’est pas toi, ce n’est pas ta marque de fabrique, ce n’est pas ton intérêt. » Voilà Donald Trump prévenu sur le langage ferme que compte lui tenir, ce lundi à la Maison-Blanche, son homologue français. À Washington, Emmanuel Macron portera aussi la voix des Vingt-Sept pour tenter de ramener les Européens dans le règlement de la guerre en Ukraine. « Je vais y aller pour dire : la sécurité des Français et des Européens, c’est important », a encore martelé, samedi en marge du Salon de l’agriculture, le chef de l’État, qui précédera de quelques jours le Premier ministre britannique, Keir Starmer, attendu, lui, jeudi.
Pour l’heure, les présidents américain et russe entendent négocier par-dessus leurs têtes… ainsi que celles des Ukrainiens surtout. Plus grave encore, c’est le maître du Kremlin, hier paria pour son invasion de l’Ukraine, qui semble imposer sa vision à l’Américain. Dans sa cascade de déclarations plus stupéfiantes les unes que les autres, Trump appuie carrément les revendications territoriales russes, réclame aux Ukrainiens leurs richesses minières pour rembourser l’aide militaire américaine et traite Volodymyr Zelensky de « dictateur".
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