Jean-François Copé veut une "nouvelle politique de l'immigration", avec redéfinition du droit du sol, et promet une proposition de loi dans ce sens.Alors que l'affaire Leonarda continue de faire des vagues, le président de l'UMP assure que le modèle sur lequel repose la politique d'immigration "ne fonctionne plus". Pour lui, si de nombreux hommes et femmes cherchent à venir en France, souvent illégalement, c'est que le pays est "le plus attractif socialement en Europe pour les immigrés". "Il faut que cela cesse", dit-il, et cela implique "la suppression de l'AME (Aide médicale d'Etat) sauf cas d'urgence", et que la CMU (Couverture maladie universelle) et le RSA ne puissent être obtenus qu'après un certain nombre d'années de cotisation, "dix ans pour le RSA". Autre souhait exprimé par le président de l'UMP: que les enfants d'immigrés qui peuvent, depuis la loi de la nationalité de 1998, devenir automatiquement français à leur majorité, ne puissent acquérir cette nationalité "que s'ils le demandent". Pour Jean-Marc Ayrault, Jean-François Copé veut "préparer l'abandon du droit du sol au profit du droit du sang". "Ce n'est pas la République", a tonné le Premier ministre, lors des questions au gouvernement à l'Assemblée. Côté FN, les critiques sont tout aussi virulentes. Pour Marion Maréchal-Le Pen, les propositions de l'UMP sur l'immigration traduisent un sentiment de "sauve qui peut". "Au pouvoir entre 2002 et 2012, l'UMP a eu dix ans pour réformer le droit du sol ou pour le supprimer (...) ce qui démontre son manque flagrant de sincérité", s'est moqué Florian Philippot, vice-président du FN.
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