François Hollande était de retour dans cette aciérie d'ArcelorMittal qu'il avait visitée pendant sa campagne présidentielle et dont les salariés se sentaient trahis par la fin d'activité de hauts-fourneaux. "Il nous a trahis. A la limite, j'aurais préféré qu'il nous mente et qu'il ne vienne pas", lançait Pascal Olivarez (CFDT). Il regrettait l'absence du ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg, partisan d'une nationalisation temporaire, qui "avait pris le dossier par le bon bout". "Il a du courage, il revient sur les lieux du crime", a tout de même reconnu Jean Mangin (FO). Le chef de l'Etat s'est entretenu pendant plus de deux heures avec les délégués syndicaux de l'entreprise, dans une ambiance "franche mais respectueuse" aux dires de l'ensemble des participants. Il a annoncé l'ouverture d'un centre de recherche sur l'acier de demain, à vocation mondiale, implanté à Florange et doté dès 2014 de 20 millions d'euros. Le charismatique leader de la CFDT locale Edouard Martin est lui-même sorti plutôt satisfait de la réunion. "On ne voulait pas de discours" et François Hollande est venu avec un acte", s'est-il félicité.
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