Dans un discours de mobilisation pour l'emploi prononcé lundi 28 avril à la Maison de la chimie à Paris, François Hollande a formulé des propositions nouvelles pour faire baisser le chômage : ouvrir l'apprentissage aux chômeurs de longue durée "quel que soit leur âge" et renforcer le contrat de génération pour inciter à l'embauche des seniors.
Il a demandé que les chômeurs de longue durée puissent bénéficier du statut d'apprenti "quel que soit leur âge", avec une rémunération"maintenue au niveau de l'indemnisation telle qu'elle est prévue". En principe, l'apprentissage est réservé aux jeunes de 16 à 25 ans. "L'idée, c'est que nous puissions ouvrir la porte des entreprises à ces chômeurs de longue durée", a expliqué le chef de l'Etat, reprenant ainsi une idée émise dans un rapport par le PDG de GDF Suez, Gérard Mestrallet.
Confronté à une explosion du chômage des seniors, le chef de l'Etat a également proposé d'"améliorer" le contrat de génération pour inciter aussi à l'embauche des seniors. "Toutes les entreprises, et notamment les plus petites, n'ont pas forcément dans leurs effectifs de salariés de plus de 57 ans. C'est pourquoi je propose que le dispositif soit amélioré et renforcé afin que le contrat de génération incite autant au recrutement de jeunes que de seniors", explique président de la République.
Le contrat de génération vise à favoriser l'embauche de jeunes en CDI et le maintien dans l'emploi des seniors. Actuellement, le dispositif prévoit une aide financière (4 000 euros par an pendant trois ans) pour les entreprises de moins de 300 salariés qui embauchent un jeune de moins de 26 ans en CDI, à condition de maintenir en emploi un salarié de plus de 57 ans.
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