Emmanuel Macron a rendu hommage à Jeanne d’Arc, figure héroïque de l’histoire de France qui a « fendu le système » et « a su rassembler » le pays, dans un discours parsemé d’allusions à sa propre trajectoire politique. Il a salué celle qui a provoqué la fin de la guerre de Cent Ans, qui déchirait la France face à l’Angleterre, dans un interminable conflit de succession.
« Comme une flèche (…) sa trajectoire est nette, Jeanne fend le système, elle brusque l’injustice qui devait l’enfermer », a-t-il déclaré, dans un discours d’un peu plus d’un quart d’heure riche en références historiques et littéraires, de Michelet à Gambetta en passant par Marc Bloch ou Charles Péguy.« Jeanne se fraye un chemin jusqu’au roi, c’est une femme mais elle prend la tête d’un groupe armé et s’oppose aux chefs de guerre (…) Elle était un rêve fou, elle s’impose comme une évidence », a lancé l’ex-banquier devenu conseiller du président François Hollande, puis ministre, devant plusieurs centaines de personnes réunies au pied de la cathédrale d’Orléans pour les 587es fêtes johanniques.
Jeanne « est dans cette France déchirée, coupée en deux, agitée par une guerre sans fin qui l’oppose au royaume d’Angleterre. Elle a su rassembler la France pour ladéfendre, dans un mouvement que rien n’imposait. Tant d’autres s’étaient habitués à cette guerre qu’ils avaient toujours connue. Elle a rassemblé des soldats de toutes origines. Et alors même que la France n’y croyait pas, se divisait contre elle-même, elle a eu l’intuition de son unité, de son rassemblement », a-t-il poursuivi.
Pour Macron, « voilà pourquoi, les Français ont besoin de Jeanne d’Arc car elle nous dit que le destin n’est pas écrit », a-t-il estimé à la fin de son discours. Son allocution était attendue, les observateurs scrutant le moindre indice pouvant être révélateur de ses ambitions politiques. Le ministre devait ensuite participer au défilé traditionnel parcourant les rues d’Orléans, après un défilé militaire.
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