José Bové a lancé mercredi à Aubagne sa campagne électorale devant 2.500 personnes qui l'ont salué aux cris de "libérez Bové", alors que le leader altermondialiste vient d'être condamné à quatre mois de prison ferme pour arrachage d'OGM en 2005.
"Deux alternatives se présentaient à moi aujourd'hui: je pouvais finir la soirée au bagne ou à Aubagne. Et je préfère être ici!", a-t-il lancé en plaisantant aux militants venus le soutenir. "Evidemment, il s'agit d'une condamnation politique", a-t-il commenté. "Le gouvernement a toujours voulu imposer les OGM alors que 80% de la population n'en veut pas".
Il a affirmé qu'il vivait "désormais avec une épée de Damoclès sur la tête". "D'ici plusieurs jours, une semaine ou deux, je peux retourner derrière les barreaux, comme des dizaines de milliers de personnes, prisonniers de droit commun comme prisonniers politiques, qui vivent dans des conditions indécentes".
Rappelant qu'Aubagne avait représenté, en juin dernier, une étape décisive dans la construction des comités antilibéraux, il a estimé que le rassemblement autour de lui était "le symbole que l'alternative antilibérale est possible". Il a estimé proche "le moment où l'insurrection électorale est en train de se lever", avant de promettre à ses partisans qu'ensemble, ils feraient "l'événement de cette élection".
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