La compétition s'annonce virulente pour la primaire de la droite. Les hostilités ont débuté dès ce week-end, alors que plusieurs candidats Les Républicains (LR) tenaient des meetings à travers le pays. L'occasion, pour chacun, de montrer les muscles, à moins de trois mois du scrutin, organisé le 20 et le 27 novembre.
Pour son discours de rentrée, dimanche, à Sablé-sur-Sarthe (Sarthe) François Fillon a sorti l'artillerie lourde face à Nicolas Sarkozy, lui réservant l'essentiel de ses attaques. L'ancien Premier ministre a surtout dégainé l'arme des affaires contre l'ancien président, qu'il n'a toutefois pas nommé. "Il ne sert à rien de parler d'autorité quand on n'est pas soi-même irréprochable", a-t-il lancé devant 1500 partisans. Il a aussi posé une question aux allures de phrase assassine: "Qui imagine un seul instant le général de Gaulle mis en examen?".
La veille, deux candidats à la primaire, Alain Juppé et Nicolas Sarkozy s'étaient affrontés à distance et s'étaient rendus coup pour coup, là encore sans jamais se nommer, lors de leurs meetings respectifs à Chatou (Yvelines) et au Touquet (Pas-de-Calais).
A Chatou, Alain Juppé a ainsi taclé le "clivage" et la "surenchère" de Nicolas Sarkozy. Le maire de Bordeaux a expliqué vouloir "rassembler plutôt que chercher à cliver", "rassembler plutôt que vouloir exclure ou stigmatiser", "rassembler plutôt que d'exciter les surenchères" et "refuser toujours d'instrumentaliser les peurs, de flatter les bas instincts". De son côté, l'ancien président, qui rêve de revenir à l'Elysée, a de nouveau joué la carte de l'autorité. "Je ne serai pas le candidat des compromis bancals, des dénis de réalité et des demi-solutions sur l'immigration comme sur le reste", a-t-il lancé devant les Jeunes Républicains, au Touquet.
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