La ministre française de la Santé a annoncé lundi soir la résiliation des commandes de 50 millions de doses de vaccins sur les 94 millions initialement commandées aux laboratoires pour un montant de 869 millions d'euros. Roselyne Bachelot a expliqué que les résiliations permettraient d'économiser plus de 350 millions d'euros, sous-entendant qu'aucun des laboratoires ne réclamerait des indemnités au gouvernement.
Outre les résiliations de commandes, les médecins généralistes pourront vacciner dans leurs cabinets à partir de la semaine prochaine alors qu'ils étaient exclus jusqu'à maintenant de la campagne de vaccination.
Sous le feu des critiques de l'opposition et d'une partie du corps médical, Roselyne Bachelot et Luc Chatel ont justifié mardi cette volte-face, soulignant que la gestion d'une crise était "évolutive", qu'il fallait s'adapter à la nouvelle donne.
Le Parti socialiste réclame une mission d'information parlementaire, dénonçant un "fiasco dispendieux". Selon le MoDem, en plus des vaccins, la France a commandé pour 132 millions d'euros de l'antiviral Tamiflu ainsi que 1,7 milliard de masques. "C'est totalement absurde mais au lieu d'arrêter cette fuite en avant, la machine est toujours en route", déplore dans Le Parisien/Aujourd'hui en France le sénateur centriste Jean-Jacques Jégou, qui a rédigé en septembre un rapport sur les stocks de vaccins et d'antiviraux.
|