L'Union européenne a cherché jeudi à apaiser la querelle entre Paris et Bruxelles sur la politique française à l'égard des Roms. Tout en appelant en public à dépasser la brouille des derniers jours, le chef de l'Etat et le président de la Commission européenne ont campé sur leurs positions.
Nicolas Sarkozy a indiqué que la France continuerait à démanteler des camps illicites et Manuel Barroso a confirmé que l'ouverture éventuelle par la Commission européenne d'une procédure d'infraction sur ce dossier restait d'actualité.
De sources diplomatiques au sein de plusieurs délégations, Nicolas Sarkozy a vivement interpellé José Manuel Barroso à propos de Viviane Reding au cours du déjeuner restreint des chefs d'Etat et de gouvernement. "Le président français a piqué une grosse colère, il a franchi les limites à plusieurs reprises. Cela a été assez violent", dit un diplomate. "Il est revenu à plusieurs reprises sur le sujet et a voulu poursuivre la polémique", a encore expliqué ce diplomate.
Cette version a été totalement démentie par le chef de l'Etat. "S'il y a bien quelqu'un qui a gardé son calme et qui s'est abstenu de commentaires excessifs c'est bien moi (...) Il n'y a pas eu d'éclats de voix. Ce n'est pas mon genre, ni de M. Barroso ni de moi, mais j'ai dit franchement ce que la France pensait", a-t-il insisté. |