Jacques Chirac a été renvoyé en correctionnelle pour "abus de confiance et détournement de fonds publics" dans un dossier visant des emplois présumés fictifs à son cabinet de maire de Paris en 1994 et 1995.
L'ordonnance le contraint en principe à s'expliquer devant le tribunal de Paris pour une vingtaine d'emplois qui auraient profité à des militants ou élus de son parti, ou à des proches, mais le procureur a la possibilité de faire appel. Il renverrait ainsi l'examen de l'affaire à la chambre de l'instruction de Paris, dans un délai probable de six mois à un an.
Charles Pasqua, quant à lui, est de plus en plus menacé par les poursuites judiciaires, après sa condamnation au procès "Angolagate". Frappé d'un an de prison ferme, il reste libre car il a fait appel et bénéficie pour l'instant de son immunité de sénateur.
En avril, il sera jugé devant la Cour de justice de la République (CJR) pour corruption dans trois dossiers remontant aux années 1990, et il encourra jusqu'à dix ans de prison. Les dossiers visent un pot-de-vin de 790.000 euros versé par Alstom en 1994 en échange de l'autorisation administrative de déplacer son siège, d'autres paiements liés à une autorisation pour un casino à Annemasse (Savoie) et de la Sofremi, une société publique exportant des armes.
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