Depuis l'attaque de Nice, où 84 personnes ont perdu la vie, le dispositif de sécurité mis en place dans la ville au soir du 14 juillet a été vivement critiqué par les figures de la droite. L'ancien maire de Nice, Christian Estrosi, ainsi que Nicolas Sarkozy, s'en sont pris à François Hollande.
En déplacement à Berlin, Alain Juppé a, devant la presse, sévèrement critiqué le gouvernement français. Alors que Manuel Valls et Bernard Cazeneuve déplorent les attaques de l’opposition, l’ancien premier ministre assume. « La virulence de la réaction gouvernementale me paraît suspecte », a-t-il commenté, soulignant que « 66 % des Français ne font pas confiance » au président de la République dans la lutte contre le terrorisme. Le candidat Les Républicains à la primaire à droite juge que la « violence » de la majorité est en fait un « rideau de fumée ». « On ne se laissera pas museler » au nom de l’unité de la nation a-t-il dit.
Sur France Inter, au lendemain de la tragédie de Nice, Gilles Kepel a dénoncé une "classe politicienne nulle" face aux changements du monde. Le chercheur a donné son sentiment sur les réponses politiques apportées ou suggérées par les uns et les autres face à la tragédie terroriste : "débat minable, pas du tout à la hauteur du défi. Notre classe politicienne est nulle face à cela, elle donne le sentiment de courir derrière l'événement, d'être intéressée surtout par ses chamailleries".
Le propos touche, qui vise l’ensemble d’un personnel politique qui donne le sentiment de se raccrocher à des réflexes de posture et de communication comme dépourvus de sens, comme s’il était dépassé par la dimension historique des événements auquel il est confronté.
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