François Bayrou a salué lundi 3 mars le fait que le président ukrainien Volodymyr Zelensky n'ait «pas plié» après son altercation avec son homologue américain Donald Trump, dans une «scène sidérante, marquée de brutalité et de volonté d'humiliation». «Pour l'honneur de la responsabilité démocratique, pour l'honneur de l'Ukraine et, j'ose le dire, pour l'honneur de l'Europe, le président (ukrainien) n'a pas plié et je crois que nous pouvons lui en manifester de la reconnaissance», a déclaré le premier ministre en ouvrant un débat au Parlement sur l'Ukraine et la sécurité de l'Europe.
Le «but était de faire plier par la menace le président ukrainien Volodymyr Zelensky pour qu’il se rende aux exigences de ses agresseurs. Le tout résumé en une phrase devant les caméras de la planète +ou bien vous trouvez un accord avec Poutine, ou bien nous vous laissons tomber+», a ajouté François Bayrou. Pour lui, il y a «deux victimes» dans cette scène: «la sécurité de l’Ukraine, qui se bat pour sa survie et pour le droit des nations», pour «l’identité et l’unité de l’Occident», mais aussi «une certaine idée de l’alliance» entre l’Europe et les États-Unis.
L’invasion de l’Ukraine par la Russie le 24 février 2022 «a été un basculement entre deux mondes, un basculement aux conséquences planétaires depuis 1945», a souligné le chef du gouvernement français, évoquant «une situation historique» qui est «la plus grave, la plus déstabilisée, la plus dangereuse» que le continent européen ait connu depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.
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