À la recherche de leur candidat, Les Républicains réunissent ce mardi leur bureau politique pour lancer le périlleux compte à rebours de la présidentielle, sous la pression de plusieurs ténors qui comptent bien peser face à Xavier Bertrand. "On va lancer les choses sérieuses, engager un processus de départage pour choisir le meilleur candidat derrière lequel tous nous ranger", a promis lundi sur LCI Agnès Evren, l'une des vice-présidentes de LR. À cette occasion le maire d'Antibes Jean Leonetti présentera ses pistes de travail, et la direction devrait proposer un vote sur le calendrier, dévoilé dans ses grandes lignes par le président de LR Christian Jacob fin juin: vaste étude d'opinion lancée fin aot, décision sur un éventuel système de départage fin septembre, puis désignation du candidat en novembre. Un scénario d'ores et déjà contesté.
Lundi soir, Valérie Pécresse (ex-LR), Laurent Wauquiez et Bruno Retailleau, tous trois candidats potentiels à la présidentielle, ont signé (avec le patron des centristes Hervé Morin) une tribune commune pour réclamer "dès que possible" l'organisation d'une primaire ouverte de la droite et du centre. "L'homme ou la femme providentiel que certains espéraient ne s'est pas imposé", affirment-ils, dans une allusion voilée à Xavier Bertrand, seul candidat déclaré pour le moment, et qui est crédité de 18% des intentions dans un récent sondage, contre 14% à Valérie Pécresse et 13% à Laurent Wauquiez. Mais il n'écrase pas le match, et reste derrière Emmanuel Macron (24%) et Marine Le Pen (26%). Si l'initiative vise donc le président du Conseil régional des Hauts-de-France, celui-ci l'a déjà affirmé clairement: il n'a pas l'intention de se plier à l'exercice d'une primaire.
Invité sur le plateau de TF1, ce mardi soir, à la suite du bureau politique des Républicains, le président de la région Hauts-de-France, Xavier Bertrand, a fait savoir qu’il « ne sera pas candidat à une primaire » de la droite. « Je suis candidat à l’élection présidentielle. C’est une rencontre entre un homme et les Français. Je ne serai pas candidat à une primaire », a-t-il déclaré, avant d’ajouter : « La primaire a été source de divisions. La fois dernière, tous ceux qui ont été choisis par une primaire ont été éliminés au premier tour ». Pourtant, ce mardi, plus tôt dans la journée, le président des Républicains, Christian Jacob, avait confirmé le maintien du calendrier de la désignation du candidat de ce parti à la présidentielle, tout en appelant fermement les différents candidats « à la responsabilité » et à se « mettre d’accord ». Il « ne peut pas y avoir deux candidats de la droite et du centre » et les candidats doivent se « mettre d’accord », a-t-il martelé à l’issue du bureau politique du parti, interrogé notamment sur la candidature à droite de l’ex-LR Xavier Bertrand. « Ce que je souhaite c’est qu’ils se mettent d’accord. Je pense que rien n’est plus fort que l’union et qu’aucun système ne vaut l’union et le rassemblement », a-t-il insisté. Le patron de LR a demandé aux candidats de son parti et à ceux qui n’en sont pas membres « d’avoir le sens des responsabilités et de faire en sorte d’être capables de se rassembler ». Mais sur le plateau de TF1, le président de la région Hauts-de-France a rejeté l’idée d’une « primaire ouverte » à droite, réclamée par plusieurs ténors des Républicains, dont Valérie Pécresse et Laurent Wauquiez. « J’ai la conviction qu’il n’y aura qu’un seul candidat de droite (…) et qu’il gagnera l’élection présidentielle. Je serai candidat pour un mandat unique », a-t-il poursuivi.
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