À chaque heure qui passe la probabilité de retrouver des survivants du séisme en Turquie et en Syrie s'amenuise. Des sauveteurs du monde entier, et notamment français, affluent pour extraire les victimes des décombres. Les Nations unies ont appelé mercredi à "mettre la politique de côté" et à faciliter l'accès aux régions rebelles sinistrées dans le nord-ouest de la Syrie, frontalier de la Turquie, deux jours après le séisme dévastateur qui a frappé les deux pays.
La Bourse d'Istanbul a annoncé sa fermeture - la première depuis 1999 - jusqu'à mardi inclus à cause de la volatilité du marché après le récent séisme qui a frappé la Turquie et la Syrie, faisant au moins 11.700 morts. La secousse de magnitude 7,8, suivie de puissantes répliques, a dévasté lundi à l'aube le sud-est de la Turquie et le nord de la Syrie. Outre le lourd bilan humain, la catastrophe laisse plusieurs milliers de personnes sans abri dans le froid hivernal.
L'Organisation mondiale de la santé a appelé mercredi à rétablir d'urgence les services essentiels en Turquie et Syrie, craignant une crise sanitaire majeure qui causerait encore plus de dommages que les séismes eux-même.Lors d'une conférence de presse à Genève, Robert Holden, en charge de la réponse au séisme à l'OMS, a expliqué que l'objectif immédiat était de sauver des vies mais qu'"en même temps, il est impératif de s'assurer que ceux qui ont survécu à la catastrophe initiale continuent de survivre".
Dans les décombres des bâtiments d'une dizaine de villes du sud et du sud-est de la Turquie, dévastées par le séisme de magnitude 7,8, les rescapés qui attendent de l'aide et des secours ont vivement critiqué le gouvernement turc et surtout Recep Tayyip Erdogan, à la tête de l'État depuis 2003, se disant "abandonnés" dans le froid. En visite dans l’une des provinces les plus touchées, celle d’Hatay, dans le sud du pays, le président Recep Tayyip Erdogan a reconnu des "lacunes", même si pour lui, "il est impossible d’être préparé à un désastre pareil".
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