Invité de l'émission "Dimanche en politique" sur France 3, Olivier Faure a annoncé le 16 février que le Parti socialiste organisera un congrès "en juin". "Je serai candidat à ma propre succession", a déclaré le premier secrétaire du PS, contesté en interne par une ligne souhaitant la rupture définitive avec La France insoumise de Jean-Luc Mélenchon. "Je souhaite qu'au premier semestre, nous puissions en terminer avec ce congrès et que nous puissions trancher la ligne", a-t-il ajouté, assurant avoir informé les "chefs" des différentes sensibilités du parti.
"Je ne crois pas que ça soit la volonté des socialistes", a ensuite répondu Olivier Faure, interrogé sur l'hypothèse d'un retour de l'ancien président François Hollande à la tête du parti. "C'est un camarade qui défend sa propre ligne, qui n'est pas la mienne. Je ne suis pas social-libéral et je n'ai pas participé à l'avènement d'Emmanuel Macron donc évidemment, ça nous différencie", a ajouté celui qui a passé sept ans à la tête du PS.
Jean-Luc Mélenchon, leader de La France insoumise, a justement déclaré qu'il souhaitait "tourner la page d'une alliance toxique avec les socialistes", dans un entretien à La Tribune dimanche. "Mon adversaire à moi, c'est l'extrême droite. La menace, elle est là", a réagi Olivier Faure.
"Il faut fédérer l'ensemble de la gauche pour espérer l'emporter [lors des municipales de] 2026 et [lors de la présidentielle de] 2027", a poursuivi Olivier Faure, qui suggère donc que les portes restent ouvertes. "Le Front populaire, ce n'est pas LFI, ce n'est pas le PS, ce ne sont pas les Ecologistes, ce sont pas les communistes. Le Front populaire, ce sont des gens qui, par millions, se sont rassemblés pour refuser l'arrivée de Jordan Bardella à Matignon", a-t-il conclu.
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