Ce mardi va s’ouvrir le traditionnel congrès des maires et des présidents d’intercommunalité de France. Ils seront réunis jusqu’au 23 novembre à Paris, sur fond de hausse des violences et de sentiment de « fatigue républicaine », là où le gouvernement préfère mettre en avant le travail accompli pour améliorer leur quotidien.
Emmanuel Macron, qui devait initialement se rendre au salon mercredi, a dû annuler sa venue en raison d’un sommet du G20 en visioconférence. Il recevra dans la soirée un millier de maires à l’Elysée. Dans Le Parisien, le président de l’AMF et maire LR de Cannes David Lisnard a toutefois rappelé dimanche qu’il s’agissait du « congrès des maires, pas de l’Elysée ». Une quinzaine de ministres ainsi que la Première ministre sont néanmoins attendus.
« Communes attaquées, République menacée » : le thème du 105e congrès de l’Association des maires de France (AMF) résonne avec la série d’agressions qui ont marqué l’année 2023, de l’incendie criminel au domicile du maire de Saint-Brevin à l’attaque à la voiture-bélier qui a visé celui du maire de L’Haÿ-les-Roses lors des émeutes. Selon le ministère de l’Intérieur, les agressions envers les élus devraient augmenter de 15 % en 2023 après une hausse de 32 % l’an dernier.
Ce mardi, les Restos du Coeur lancent leur 39e campagne de distribution alimentaire, et l'association est obligée de réduire le nombre de ses bénéficiaires en raison de difficultés financières. "La faim progresse, de plus en plus de personnes sont en difficultés en raison de l'inflation", a commenté auprès de quelques médias, dont l'AFP, Patrice Douret, président de l'association fondée par Coluche en 1985. La hausse des prix a atteint 4% en octobre, selon les dernières données de l'Insee, celles de l'énergie (+5,2%) et de l'alimentation (+7,8%) restent fortes. Les Restos du Coeur reçoivent actuellement les demandes d'inscription des potentiels bénéficiaires de l'aide alimentaire pour la campagne à venir.
L'association a accueilli 1,3 million de personnes en 2022-2023, contre 1,1 million lors de la période précédente. Et ces derniers mois, son budget pour les achats alimentaires, redistribués ensuite gratuitement aux bénéficiaires, a doublé à cause de l'inflation. Mères célibataires, retraités, salariés aux emplois peu rémunérateurs, étudiants: cette hausse des demandes concerne tous les profils, dans tous les départements. Les ménages accueillis vivent avec moins de 550 euros par mois pour 60% d'entre eux. Pour la première fois de leur histoire, les Restos du Coeur ont baissé le niveau de revenu qui donne droit à l'aide alimentaire.
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