On n’ira pas jusqu’à dire que la manifestation de ce 1er mai à Paris était confidentielle. Mais pour les habitués du parcours place de la République-place de la Nation, la mobilisation de ce mercredi a pu paraître a minima « réduite ». Les sonos avaient beau cracher « On lâche rien » et autre « Motivés », les manifestants avaient beau s’époumoner, le bitume paraissait parfois clairsemé pour ce qui est habituellement le grand rendez-vous annuel des revendications sociales.
Si la police a recensé 18.000 manifestants, les syndicats en ont compté 50.000. Loin des 550.000 revendiqués pour la même occasion en 2023. « Il faut faire attention au miroir déformant. Les dernières mobilisations étaient assez exceptionnelles », met en garde Clémentine Autain, députée LFI de Seine-Saint-Denis pour expliquer l’impression de démobilisation.
Selon l’élue, l’ampleur des manifestations contre la réforme des retraites a été telle qu’un simple « retour à la normale » peut se grimer en essoufflement : « La colère et la mobilisation contre le pays et dix années de lois libérales sont toujours présentes chez les Français. »
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