Alors que le débat sur l’aide financière aux pays les plus vulnérables grossit à la COP27, « les Européens payent » mais « on est les seuls à payer » : « Il faut donc mettre la pression sur les pays riches non européens, leur dire vous devez payer votre part », a déclaré Emmanuel Macron ce lundi lors d’un échange à Charm el-Cheikh avec des jeunes africains et français engagés pour le climat.
« Il faut qu’on ait les États-Unis et la Chine qui soient vraiment au rendez-vous », en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre et de solidarité financière, a-t-il ajouté. La France et l’Europe sont, selon lui, sur la bonne trajectoire en matière de réduction des émissions. Mais il faut que les grands pays émergents « sortent très vite du charbon », a-t-il également plaidé.
Le chef de l’État doit défendre la solidarité financière avec les pays les plus pauvres exposés aux effets dévastateurs du réchauffement, mais en jouant la carte des « solutions concrètes », comme la Grande Muraille verte au Sahel, plutôt que la création d’un nouveau fonds réclamé par plusieurs d’entre eux. Son discours sur la scène internationale sera suivi, mardi à Paris, par des travaux pratiques à l’échelle nationale : une réunion à l’Élysée avec les industriels les plus émetteurs de gaz à effet de serre français pour les inciter à hâter leur « décarbonation ». En parallèle, Emmanuel Macron s’est engagé, dans une vidéo sur Twitter, à répondre personnellement cette semaine aux questions des Français sur « le défi écologique ».
Après un premier mandat contrasté en matière environnementale, il avait promis en avril, entre les deux tours de la présidentielle, de passer à la vitesse supérieure. Le second quinquennat « sera écologique ou ne sera pas », avait-il lancé à Marseille. Cette priorité a pris la forme d’un objectif, aller « deux fois plus vite » pour réduire les émissions de gaz à effet de serre.
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