Cela va maintenant faire une semaine que les éboueurs de la ville de Paris sont en grève contre la réforme des retraites. 5 400 tonnes de déchets restaient non ramassées ce dimanche 12 mars, formant des monticules dans plusieurs quartiers la capitale. Trois usines d’incinération aux portes de la capitale, celles d’Ivry-sur-Seine, d’Issy-les-Moulineaux et de Saint-Ouen, sont par ailleurs à l’arrêt, expliquant ces poubelles débordantes par endroits, parfois alignées sur toute la largeur des trottoirs. L’agence métropolitaine des déchets ménagers Syctom a de son côté indiqué dévier les bennes vers une quinzaine d’autres sites de traitement ou de stockage et ne pas avoir requis, à ce stade, l’intervention de la police pour mettre fin au blocage de ses centres.
En cette fin de semaine, plusieurs élus sont montés au créneau pour dénoncer la situation. Le maire du 6e arrondissement, Jean-Pierre Lecoq, et celui du 17e, Geoffroy Boulard, ont ainsi écrit à Anne Hidalgo. Le premier ne veut pas « critiquer le légitime droit de grève », mais alerte sur « les risques sanitaires », tandis que le second demande une collecte par une entreprise privée face à « une prolifération de rongeurs », comme il l’a dit à BFMTV.
« Ce qui se passe est purement insupportable pour un pays comme le nôtre. On ne peut pas laisser croître des montagnes d’ordures dans les rues de la capitale », s’est indigné de son côté François Bayrou dans l’émission Le Grand Jury sur RTL.Même Clément Beaune, ministre des Transports, a apporté sa contribution à la polémique. « Septième jour sans ramassage des poubelles. Puanteur et pourrissement. Aucune mesure d’urgence, même partielle, décidée par la Ville de Paris. Enième exemple d’inaction et de mépris des Parisiens », a déploré le putatif candidat à la mairie de Paris.
La riposte du clan Hidalgo n’a pas tardé : « Pourrissement c’est ce qui qualifie votre vision du dialogue social. Si vous vous préoccupez vraiment des Parisiens et des Français qui la rejettent massivement, retirez votre réforme des retraites injuste », a écrit Antoine Guillou, adjoint de la maire de Paris chargé des ressources humaines, du dialogue social et de la qualité du service public.
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