Dans un entretien au "JDD", le ministre de l'Intérieur réagit à la proposition d'offrir à la collégienne Léonarda de rentrer en France, mais sans sa famille, annoncée samedi par le chef de l'Etat. "Le geste du président est un geste de générosité pour Leonarda mais la famille ne reviendra pas..." Manuel Valls, salue la décision annoncée par François Hollande d'offrir à cette collégienne âgée de 15 ans de rentrer en France. Il précise toutefois que la famille Dibrani, expulsée au Kosovo, ne sera pas de retour en France. "C'est un geste fort du chef de l'Etat. Il a rappelé la force de la loi mais aussi sa volonté de préserver l'école des conflits de la société", estime le ministre de l'Intérieur. "Compte tenu de sa prise en charge maladroite près d'un lieu scolaire, il a proposé à Leonarda, et à elle seule, de poursuivre sa scolarité en France", précise Manuel Valls. "Il revient à ses parents de bien réfléchir à cette proposition. Il y va de son avenir. S'ils acceptent, un visa spécifique lui sera remis, elle pourra poursuivre sa scolarité et son accueil sera organisé." La proposition de François Hollande a été repoussée par la collégienne et immédiatement critiquée, y compris par le premier secrétaire du PS. "Tous les enfants de la famille de Leonarda doivent pouvoir finir leurs études en France accompagnés de leur mère", a déclaré Harlem Désir. De son côté, le Parti de Gauche a jugé d'une "cruauté abjecte" le fait de sommer une collégienne de choisir entre vivre en famille ou poursuivre ses études en France. |