Le président américain Donald Trump, indéfectible allié d’Israël, s’est retrouvé mis devant le fait accompli par Bemjamin Netanyahu, qui a lancé une offensive massive contre l’Iran alors même que les États-Unis négociaient difficilement un accord sur le nucléaire iranien. Depuis, Donald Trump multiplie les déclarations publiques, insistant sur la nécessité d’un accord entre les deux pays. Sur sa plateforme Truth Social, il a mis en avant ses précédents succès de médiation sur d’autres dossiers internationaux, promettant que la paix reviendrait bientôt au Moyen-Orient grâce à ses efforts.
Précisant que les États-Unis n’étaient « pas impliqués » dans les opérations israéliennes en cours – tout en laissant entendre qu’une implication américaine restait possible si la situation l’exigeait – le président américain a mis en garde Téhéran : les États-Unis riposteraient « avec toute leur force » si leurs intérêts étaient directement attaqués.
Par exemple si des bases militaires américaines au Moyen-Orient étaient prises pour cible par l’Iran et si des soldats américains étaient touchés, la riposte serait immédiate de la part de Washington, où le souvenir de la crise des otages de l’ambassade américaine à Téhéran en 1979 reste vif. Plus récemment, en 2024, des missiles iraniens avaient été tirés contre au moins deux bases militaires irakiennes abritant des soldats américains, à Aïn Al-Assad et Erbil, en représailles à l’assassinat du général Soleimani. Hier, Donald Trump a une nouvelle fois appelé l’Iran à « négocier immédiatement avant qu’il ne soit trop tard »…
Selon des sources américaines, Trump s’est opposé à un projet israélien d’assassinat du guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, jugeant le coût d’une telle opération trop élevé et susceptible d’aggraver dangereusement l’escalade.
Le président américain s’est également dit « ouvert » à une médiation par la Russie, mentionnant des conversations avec Vladimir Poutine pour faciliter un dialogue entre Israël et l’Iran. « La Russie ne peut pas être un médiateur objectif », a rétorqué un porte-parole de la Commission européenne.
Le conflit entre Israël et l’Iran s’impose en tout cas comme le sujet principal du sommet du G7 réuni à Kananaskis (Canada). Les dirigeants, qui travaillent à une déclaration commune, pourraient appeler à la désescalade ou décider de soutenir Israël en affirmant que le pays a un « droit de se défendre », selon cette source.
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