Ultime hommage à l’ultime représentant des Compagnons de la Libération. Ce jeudi 11 novembre, Hubert Germain a été inhumé au Mont Valérien, après la traditionnelle commémoration de l’armistice de 1918. Deux cérémonies présidées par Emmanuel Macron, et qui donne à cette édition 2021 une coloration particulière, un mois après la disparition de cet illustre combattant à l’âge de 101 ans.
Dans la matinée, le cercueil du résistant a été hissé sur un char AMX-10 et a remonté les Champs-Élysées, accompagné par l’escorte de la Garde républicaine. Il était au centre de la traditionnelle cérémonie de l’Armistice, à laquelle a assisté la vice-présidente américaine Kamala Harris. Après un déjeuner à l’Elysée, le cortège a pris la direction de Suresnes (Hauts-de-Seine) où se situe le célèbre mémorial inauguré par le général de Gaulle.
Un cortège chargé de symbole. Le cercueil d’Hubert Germain, drapé du drapeau tricolore, est escorté par la Garde républicaine, ce qui est habituellement réservé au chef de l’État. Celui-ci est chargé sur un char AMX-10, lequel porte un nom évocateur: Bir-Hakeim. Une référence à la bataille remportée en juin 1942 par les troupes de la France Libre et à laquelle a participé le combattant honoré ce jour. Le cortège s’est arrêté quelques minutes devant la statue du général de Gaulle, conformément au souhait du défunt. Ci-dessous, les images de cet honneur.
Emmanuel Macron a prononcé devant l’Arc de Triomphe un discours en hommage au compagnon de la Libération. “Françaises, Français, serions-nous là sans Hubert Germain. A 20 ans à peine il quittait tout. Ses terres drômoises, sa famille, ses amis, pour gagner Londres. Et bientôt, avec honneur et fidélité, se couvrit de gloire à Bir-Hakeim”, a lancé le chef de l’État, saluant, à travers ce discours, les “1038 illustres et anonymes” qui composaient les Compagnons de la Libération.
Le cercueil du célèbre résistant est arrivé comme prévu d’après-midi au mémorial du Mont Valérien. Hubert Germain est inhumé dans le dernier caveau inoccupé de la crypte, le caveau numéro 9. Charles de Gaulle avait en effet émis le souhait que ce caveau soit réservé au dernier des membres de l’Ordre de la Libération, qu’il avait créé pour “récompenser les personnes ou les collectivités militaires et civiles qui se seront signalées dans l’œuvre de libération de la France et son empire”. Ci-dessous, les images de son arrivée.
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