Le président du gouvernement espagnol Pedro Sanchez (PS) a réuni une majorité absolue, ce jeudi 16 novembre, pour conserver son poste obtenu en 2018 lorsque Mariano Rajoy (Parti populaire) a été emporté dans la tourmente d'affaires de corruptions.
C'est à l'issue de débats houleux autour de son d'amnistie des séparatistes catalans que le Parlement a donné une nouvelle fois sa confiance à Pedro Sanchez. Il est élu pour un nouveau mandat de quatre ans.
Avant ces débats, Pedro Sanchez s'était assuré du soutien des partis indépendantistes Junts per Catalunya et Esquerra Republicana de Catalunya (ERC, Gauche républicaine de Catalogne) grâce à ce projet d'amnistie, ainsi que de l'appui d'autres partis régionaux.
Pedro Sanchez a réussi à réunir 179 voix sur 350 pour obtenir la majorité absolue au Congrès des députés, la chambre basse des Cortes.
Mercredi, il s'était dit convaincu qu'"une Espagne unie est une Espagne meilleure", suscitant les grimaces de désapprobation de certains élus séparatistes catalans qui n'ont pas renoncé à obtenir l'indépendance de leur région via un référendum, malgré l'échec de la tentative de sécession de 2017.
Le projet de loi d'amnistie doit concerner des centaines de responsables politiques et militants séparatistes impliqués dans le référendum d'autodétermination organisé à l'époque et jugé illégal par la justice espagnole.
L'accord d'amnistie a suscité une vague de manifestations dans toute l'Espagne à l'appel de la droite et l'extrême droite. Selon les autorités, 80.000 personnes se sont rassemblées à Madrid dimanche, tandis que des milliers d'autres ont participé à des manifestations à Grenade et à Séville notamment. Près de 1.600 policiers ont été déployés autour du Parlement espagnol lors de ces débats particulièrement tendus.
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