Le président Emmanuel Macron sera en visite à Rome, dimanche 23 et lundi 24 octobre, pour assister au sommet interreligieux de trois jours intitulé "Le Cri de la paix". Invité à ce Forum international pour la paix organisé par la communauté catholique italienne Sant'Egidio, l'un des canaux de la diplomatie de l'ombre du Vatican, le chef de l'État prononcera un discours sur la paix, sur fond de conflit en Ukraine. Le lendemain, il sera reçu par le pape François au Vatican, pour la troisième fois depuis qu'il est à l'Élysée, la précédente remontant à novembre 2021.
Lors de cette audience, il sera question d'Ukraine, d'autres sujets internationaux, ainsi que des débats de société qui agitent la France, comme l'accueil des réfugiés et peut-être la fin de vie. Et ce, alors que le souverain pontife s'est élevé, vendredi 21 octobre, contre l'euthanasie lors d'un discours devant des élus français, au moment même où Paris s'apprête à lancer une convention citoyenne sur cette question délicate pour aboutir à un éventuel changement de la loi.
Par ailleurs, ce déplacement de l'autre côté des Alpes s'inscrit dans un contexte politique qu'Emmanuel Macron peut difficilement ignorer. Ce week-end marque l'entrée en fonctions du gouvernement de Giorgia Meloni, dont le parti post-fasciste Fratelli d'Italia a remporté les élections législatives, à la tête d'une coalition dominée par l'extrême droite.
À l'occasion de sa visite de deux jours dans "la Cité éternelle", il pourrait en profiter pour être le premier dirigeant étranger à rencontrer la nouvelle Première ministre italienne. Venir en Italie sans la croiser pourrait être perçu comme un affront, alors même que les relations franco-italiennes étaient au beau fixe tant que Mario Draghi dirigeait "la Botte". D'autant que des tensions sont apparues avant même la nomination de la dirigeante eurosceptique et souverainiste. Des zones de turbulences qui ont obligé le président Macron à calmer le jeu, expliquant être "tout à faire prêt à travailler avec elle".
|