Sur le plateau de LCI, qui organise le seul et unique débat pour départager les candidats à la présidence de LR, Aurélien Pradié a surpris jusqu’à ses concurrents. Le benjamin de la compétition - 36 ans - était déjà favorable au port de l’uniforme de l’école au lycée : il élargit désormais cette mesure à l’université. « Je n'ai aucun problème avec ça, car je considère que le voile n’est pas un signe d’émancipation », a-t-il justifié. Dans son viseur, les femmes qui portent le voile sur les bancs des facultés.
« Comment peut-on être admiratif des femmes iraniennes et refuser de le faire en France ? Nous devons réarmer la République avec cette tenue unique », a-t-il plaidé tout en élargissant encore sa volonté de lutter contre le port du voile en « rouvrant le débat sur les tenues religieuses dans l’espace public ».
Une idée qui a surpris ses concurrents Éric Ciotti et Bruno Retailleau. « Je doute de l’application des tenues uniformes à l’université, mais je pense que c’est applicable à l’école », a répondu le président des sénateurs LR, élu de Vendée. Bruno Retailleau a critiqué le ministre de l’Éducation nationale en affirmant qu’« il ne faut pas compter sur M. Pap Ndiaye pour faire respecter la loi », notamment dans les atteintes à la laïcité à l’école.
Le député des Alpes-Maritimes, Éric Ciotti, s’est lui prononcé pour le port de l’uniforme « jusqu’au lycée », mais pas au-delà. « Pour un adulte à l’université, je ne suis pas certain que ce soit admis… On aurait sans doute des réactions dans les amphithéâtres… », prévient l’ancien finaliste de la primaire de 2021 face à Valérie Pécresse. Pour le spécialiste des questions de sécurité, « il y a suffisamment de sujets de tensions comme ça pour en rajouter ». En revanche, Éric Ciotti veut s’attaquer « au voile des fillettes et au burkini ».
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