Après plusieurs ministres, c'est au tour du président d'utiliser un col roulé pour faire passer un message de sobriété énergétique aux Français. "Si la situation n'était pas tragique, ce serait comique", a dénoncé Xavier Bertrand. Une courte vidéo à haute valeur symbolique. Pour le lancement du site internet du Conseil national de la refondation, Emmanuel Macron s'est affiché devant la caméra avec un col roulé gris anthracite ce lundi. De quoi y voir un clin d'œil au message de sobriété énergétique que ne cesse de lancer l'exécutif, entre crainte de rupture d'approvisionnement électrique à l'hiver et flambée des prix.
Comme si de rien n’était. Sur la route de Berlin, où il était attendu pour dîner avec le chancelier allemand, Olaf Scholz, lundi 3 octobre, Emmanuel Macron a laissé couler les révélations touchant son bras droit, Alexis Kohler. Le tout-puissant secrétaire général de l’Elysée a été mis en examen, le 23 septembre, pour « prise illégale d’intérêts » dans l’enquête sur ses liens avec l’armateur MSC, a indiqué, lundi, le procureur national financier, Jean-François Bohnert, confirmant une information de Franceinfo.
Cette annonce est intervenue quelques heures après le renvoi du garde des sceaux, Eric Dupond-Moretti, devant la Cour de justice de la République (CJR), pour « prises illégales d’intérêts » dans des enquêtes administratives diligentées contre des magistrats.
Sans un mot, l’Elysée s’est contenté de diffuser le communiqué des avocats d’Alexis Kohler, comme pour dissocier de la présidence les déboires du haut fonctionnaire. « Il conteste avec force avoir commis tout délit », écrivent-ils en soulignant que les faits en cause peuvent « remonter à plus de dix ans ». Le numéro deux de l’Elysée a en outre été placé sous le statut de témoin assisté pour trafic d’influence dans ce dossier, qui vise ses liens familiaux avec l’armateur dirigé par les cousins de sa mère.
|