Quelle déception ! L’accord était loin d’être parfait mais contenait quelques avancées, ternies par des changements de dernière minute. À la fermeture de la Cop 26 samedi 13 novembre au soir à Glasgow, le président de cette édition de la conférence sur le climat Alok Sharma a eu du mal à retenir ses larmes. Dans son discours de clôture, l’homme politique britannique s’est dit sincèrement désolé avant d’ajouter : Je comprends la profonde déception, mais il est vital que nous protégions ce texte.
En effet, la dernière version de l’accord, publiée samedi matin, avait déjà été largement édulcorée. Mais proposait tout de même: d’accélérer les efforts vers une sortie du charbon sans système de captage et stockage de CO2 et des subventions inefficaces pour les énergies fossiles, tout en reconnaissant le besoin de soutien vers une transition juste.
Mais après les prolongations, il ne s’agit plus de sortir mais de réduire le charbon. Très, très loin de la première version qui appelait directement à supprimer progressivement le charbon et les subventions aux combustibles fossiles.
Et alors que parmi les enjeux figuraient les pertes et dommages afin de financer les dégâts déjà causés par les impacts du changement climatique, rien n’a été acté. L’accord final s’engage seulement à mettre en place un dialogue de Glasgow entre les parties, les organisations concernées, et les parties prenantes pour discuter des modalités de financement. Rien de concret, comme souvent.
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