Ce vendredi, le président français va se rencontrer successivement ses homologue angolais Joao Lourenço à Luanda, puis congolais Denis Sassou Nguesso à Brazzaville, avant de rejoindre dans la soirée Kinshasa, dernière étape de sa tournée. Le chef de l’Etat, soucieux de diversifier les liens de la France avec le continent, a multiplié les déplacements dans les pays non francophones depuis son premier mandat.
Trois capitales en quelques heures pour une « nouvelle relation » avec l’Afrique. Avec toujours le même fil rouge : tourner définitivement la page de la « Françafrique », avec ses pratiques opaques et ses réseaux d’influence française hérités du colonialisme, et mettre en place un nouveau « logiciel », reposant sur « l’humilité » et des partenariats pragmatiques, de la protection de l’environnement à la santé. « Cet âge de la Françafrique est bien révolu », a-t-il lancé jeudi depuis Libreville, qui a longtemps incarné ces dérives sous la présidence d’Omar Bongo.
Emmanuel Macron rejoindra ensuite la République démocratique du Congo, ex-colonie belge sur l’autre rive du fleuve Congo, pour une visite axée sur la coopération en matière de santé et culturelle. Il visitera samedi l’Institut national de recherche biomédicale et y rencontrera le professeur Jean-Jacques Muyembe, à l’origine de la découverte du virus Ebola. Il rencontrera aussi des artistes et des entrepreneurs du monde de la culture et de la création.
Cette étape peut s’avérer délicate alors que la France est accusée en RDC de soutenir le Rwanda plutôt que Kinshasa, confronté à une rébellion dans l’est du pays. Quelques dizaines de jeunes, brandissant des drapeaux russes, ont manifesté contre sa venue mercredi à Kinshasa. Jeudi, une petite dizaine d’entre eux a brûlé un drapeau de la France devant l’Institut français à Goma dans l’est du pays, a constaté un correspondant de l’AFP.
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