L’affiche LFI utilisant une photo de Cyril Hanouna continue de semer le trouble à gauche et au sein même des troupes mélenchonistes. Et pour cause : elle est accusée de reprendre les codes culturels de la discrimination des Juifs des années 1930 contre le trublion du PAF. Près d’une semaine après la publication du visuel sur les réseaux sociaux pour battre le rappel des manifestations du 22 mars «contre le racisme», le chef de file des Insoumis a une nouvelle fois répondu ce mercredi aux accusations d’antisémitisme visant son parti.
En meeting à Rennes (Ille-et-Vilaine), Jean-Luc Mélenchon a critiqué le «vice» de ses détracteurs. Tous «sont complètement obsédés» par les mêmes «allusions» historiques : ils compareraient sans cesse le visuel caricaturant l’animateur de «Touche pas à mon poste» à «la collection d’affiches d’extrême droite que leur avaient laissées leurs grands-parents». «Ah, celle-là, je la connais», singe alors sur scène l’ancien candidat à la présidentielle en référence à l’affiche controversée, avant de reparler au nom des Insoumis : «Pas de bol, nous, on n’a pas ces affiches, on n’est pas au courant, on sait pas, d’accord ?»
À la fin de l’émission « Dimanche en politique » sur France 3, l’ancien candidat à l’élection présidentielle a haussé le ton face au journaliste qui lui demandait si la publication de ce visuel était « une erreur » ou relevait de « l’antisémitisme ». « Pourquoi vous me posez cette question ? De quel droit ? Qui vous êtes ? Vous m’accusez ? Est-ce que vous m’accusez ? Alors taisez-vous ! » a d’abord lancé le dirigeant Insoumis, estimant que l’intervieweur était « en train de continuer une campagne qui a démarré à l’extrême droite contre nous ». « Pourquoi ça serait de l’antisémitisme ? Ça suffit ! Ça suffit maintenant ! » a-t-il ensuite repris en élevant la voix. L’émission s’est terminée dans la foulée.
|