C’était une épine dans le pied du «Nouveau Front populaire». Condamné à quatre mois de prison avec sursis pour violences conjugales, Adrien Quatennens avait tout de même été investi sous les couleurs insoumises pour les élections législatives anticipées, qui se tiendront le 30 juin et 7 juillet prochains.Le député sortant du Nord a finalement décidé ce dimanche de se retirer sa candidature. «Je n'entends pas plus longtemps que ma candidature soit utilisée contre la France insoumise et le Nouveau Front populaire pour leur nuire dans un moment où toute l'énergie doit être mobilisée pour battre l'extrême droite», a-t-il déclaré dans une allocution à la presse.
L’annonce de sa candidature avait provoqué un tollé chez ses alliés écologistes, socialistes comme communistes, qui avaient fait de son éviction l’une des conditions de l’union. «J’ai la conviction intime que ma situation n’est qu’un prétexte utilisé pour faire de la politique. J’ai le droit de le penser. Et à cet instant, j’estime que j’ai le droit de le dire», a répliqué ce proche de Jean-Luc Mélenchon.
Militante au sein du collectif féministe «Nous Toutes», Amy Bah avait annoncé samedi se présenter face à lui dans cette circonscription historiquement de gauche, au nom des «valeurs» du Nouveau Front populaire, mais sans investiture officielle.
Saluant la décision d’Adrien Quatennens, «prise en accord avec la direction du parti», LFI a annoncé dans un communiqué dimanche, «investir Aurélien Le Coq, co-animateur national des Jeunes insoumis, et Lahouaria Addouche, travailleuse sociale» au nom du Nouveau Front populaire et demander «le retrait de toute candidature dissidente».
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