Il était venu "encourager Valérie". Ce lundi 3 juin, Gabriel Attal a fait une irruption surprise durant le programme "Demain l'Europe" diffusé sur France info au cours duquel la tête de liste Renaissance aux Européennes, Valérie Hayer, était invitée. Durant de longues minutes, le Premier ministre a monopolisé la parole, appelant les plus jeunes à se mobiliser pour le scrutin continental de dimanche.
Cette intervention qualifiée de "méprisante", de "mansplaining" et de "machiste" par les oppositions, a, au contraire, rendu "fière" Valérie Hayer. "Instrumentaliser la cause féministe ne fait que lui nuire. Le véritable sexisme, c’est de penser à ma place", a déclaré sur X (ex-Twitter) la candidate de la majorité. "Parce que je suis une femme, je serais forcément invisibilisée par la présence d’un homme? Fière que Gabriel Attal s’engage à mes côtés dans cette campagne", a-t-elle conclu. La tête de liste Renaissance en a profité pour tancer le Rassemblement national sur le rôle de Marine Le Pen dans la campagne de sa tête de liste, Jordan Bardella.
"Je note que nous entendons moins nos adversaires s’indigner quand Marine Le Pen conclut tous les meetings de Jordan Bardella et fait des matinales à sa place", a ainsi écrit Valérie Hayer. Avant de conclure: "L’union de notre majorité présidentielle pour défendre le seul vrai projet pour l’Europe est notre force. On continue!". La présidente du Rassemblement national avait réagi à la séquence sur France info en affirmant sur X: "Jamais il (le Premier ministre) ne se serait permis cela si le candidat avait été un homme".
Pieyre-Alexandre Anglade de Renaissance, président de la commission des affaires européennes de l’Assemblée nationale, a, lui aussi, soutenu l'action du Premier ministre. "Oui, toute la majorité est rassemblée derrière la liste de Valérie Hayer", a-t-il réagi sur X. Le macroniste s'en est pris ensuite au candidat des Républicains, François-Xavier Bellamy, qui s'était exclamé juste après la séquence: "Ça s’arrête quand ce spectacle?". "Seul à faire campagne dans sa famille politique, lâché par les cadres de son parti, on sent que les semaines commencent à être longues pour François-Xavier Bellamy", s'est moqué Pieyre-Alexandre Anglade.
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