La rumeur enflait depuis le début de la semaine, le maire de Pau y a mis fin. François Bayrou a indiqué ce mercredi à l'AFP qu'il n'entrerait pas dans le gouvernement de Gabriel Attal, en l'absence "d'accord profond sur la politique à suivre". Depuis sa relaxe dans l'affaire des assistants parlementaires du MoDem, son nom circulait notamment pour prendre le portefeuille de l’Éducation nationale, à la place d'Amélie Oudéa-Castéra empêtrée dans de nombreuses polémiques depuis sa prise de fonction.
"Le Premier ministre m'a proposé le ministère des Armées, mais la défense est le secteur qui, dans la politique française, se porte le mieux à mes yeux", a expliqué François Bayrou. "Il y avait deux domaines qui me paraissaient mériter un engagement plein : le ministère de l’Éducation, qui connaît aujourd'hui une crise de confiance qui vient de loin et que je croyais que l'on pouvait corriger. Mais de nombreuses discussions m'ont fait conclure à une différence d'approche sur la méthode à suivre qui me parait rédhibitoire", a affirmé le dirigeant centriste, allié d'Emmanuel Macron depuis 2017, qui a déjà occupé ce portefeuille de 1993 à 1997.
"Le deuxième sujet, c'est le gouffre qui s'est creusé entre la province et Paris. Toutes les crises de l'aménagement du territoire et la distance désormais de plus en plus grande entre les citoyens et l'action publique. Nous n'avons pas pu trouver un accord sur ces deux points. Et donc, sans accord profond sur la politique à suivre, je ne pouvais pas accepter d'entrer au gouvernement", a conclu le Haut-Commissaire au Plan. Sollicité par l'AFP, Matignon n'a pas souhaité faire de commentaire.
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