"Alors, tu pars ?" réponse : "Oui !" Quand ? C'est là que les choses ont commencé à être moins précises, la semaine dernière à Bercy, lorsque le ministre de l'Economie a livré, à l'un de ses plus proches amis, le fond de sa pensée et son prochain plan de bataille par la même occasion.
Dans son édition du jeudi 19 juin, le "Nouvel Observateur" écrit que le ministre de l'Economie "se dirige vers la sortie", Arnaud Montebourg assure "être bien" au sein du gouvernement de Manuel Valls et attribue les rumeurs sur sa démission "à tous ceux" que son interventionnisme agace.
"Il ne sait pas encore quand 's'ouvrira la barrière', écrit "l'Obs" cette semaine dans un article intitulé "La bombe Montebourg". Mais voilà déjà plusieurs semaines que ses visiteurs, - députés, cadres de son courant ou simples conseillers -, ont compris que l'aventure avec Valls, celle qui s'est nouée fin mars lors du grand remaniement voulu à l'Elysée, reposait sur des bases trop fragiles pour aller à son terme".
"Il y a beaucoup de gens qui veulent que je démissionne et depuis longtemps, réplique le ministre, interrogé ce jeudi lors de l'ouverture du salon "Planète PME". Pourquoi? Parce que nous faisons à la fois des choses constructives et dérangeantes. Parce que nous changeons peu à peu le modèle économique de notre pays. Tous ceux qui aimeraient que tout cela s'arrête semblent être au rendez-vous, comme d'habitude. Mais moi je suis là et j'y suis bien".
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