Dominique Strauss-Kahn a obtenu, jeudi soir, sa libération conditionnelle. Rasé, vêtu d'une veste verte et d'une chemise bleue, il est apparu un peu moins fatigué que lors de la première audience lundi. «C'est un homme respectable», a expliqué William Taylor, l'un de ses avocats.
Le juge Michael Obus a exigé que toutes les garanties soient remplies avant que DSK ne puisse recouvrer la liberté. Et elles sont nombreuses. Il va être assigné en résidence, sous surveillance électronique. Ce sera dans un appartement de New York que son épouse Anne Sinclair a loué cette semaine.
DSK devra également vivre constamment sous la surveillance d'un gardien armé à ses frais. Enfin, le juge a également réclamé une caution d'un million de dollars ainsi qu'un dépôt de garantie de cinq millions. Il s'agirait notamment de l'hypothèque de sa maison de Washington .
«Au moindre souci, vous retournez en prison», a prévenu le juge après s'être renseigné sur le temps nécessaire au déclenchement de l'alerte si l'accusé prenait la fuite avec son bracelet électronique. DSK va donc pouvoir souffler et préparer sa défense. Car, peu avant sa libération dans une salle d'audience voisine, le grand jury a décidé d'inculper officiellement Dominique Strauss-Kahn pour «tentative de viol».
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