Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a rencontré dimanche soir, à Paris, Emmanuel Macron pour une visite non annoncée et un dîner de travail. Avant cela, il avait été accueilli par la Première ministre Élisabeth Borne et la cheffe de la diplomatie Catherine Colonna, à la base aérienne de Vélizy-Villacoublay. Les deux hommes ont appelé, dans une déclaration commune, à « de nouvelles sanctions contre la Russie ». Emmanuel Macron a aussi « réaffirmé le soutien indéfectible de la France et de l’Europe pour rétablir l’Ukraine dans ses droits légitimes et défendre ses intérêts fondamentaux », a précisé le palais présidentiel.
Concrètement, la France va former et équiper plusieurs bataillons ukrainiens avec des « dizaines » de véhicules blindés et chars légers. « Dans les semaines à venir, la France formera et équipera plusieurs bataillons avec des dizaines de véhicules blindés et de chars légers, dont des AMX-10RC », est-il précisé dans cette déclaration commune. Paris concentre aussi ses « efforts sur le soutien des capacités de défense aérienne de l’Ukraine », est-il ajouté.
Le chef de l’État ukrainien boucle ainsi une mini-tournée européenne qui l’aura mené samedi en Italie, où il a rencontré le président et la Première ministre Giorgia Meloni, puis le Pape François. Ce dimanche, il a été aussi accueilli à Berlin par le chancelier Olaf Scholz, celui-ci l’assurant du soutien de l’Allemagne tant que durera le conflit, soulignant que l’engagement de Berlin, armement compris, s’élevait jusqu’ici à 17 milliards d’euros. Le président ukrainien a aussi reçu en Allemagne un prix honorant sa contribution à l’unité du continent.
Il aussi demandé au chancelier de soutenir la livraison d’avions de combat, ce que ce dernier a jusqu’ici refusé. « Nous travaillons actuellement à la création d’une coalition d’avions de combat. Je demanderai également à l’Allemagne de soutenir l’Ukraine dans cette coalition », a-t-il ajouté alors que Berlin refuse jusqu’ici de livrer directement des avions à l’Ukraine. Il s’est par ailleurs montré ouvert à des « discussions » de paix mais « seulement » aux conditions de Kiev.
À l’occasion de sa venue, le gouvernement allemand a annoncé préparer un nouveau plan d’aide militaire à l’Ukraine de 2,7 milliards d’euros, un montant record depuis le début du conflit selon l’hebdomadaire Der Spiegel. Le nouveau paquet inclut notamment des dizaines de chars, blindés, drones de surveillance et quatre nouveaux systèmes de défense antiaériens Iris-T. La présidence française n’a pas indiqué si une nouvelle aide militaire de Paris serait annoncée dimanche.
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