Droit dans ses bottes et fidèles à sa ligne de défense depuis le début de l’affaire, le désormais ex-président de la Fédération française de football nie en bloc toutes les accusations portées contre lui. Dans un long entretien accordé à L’Equipe, mardi soir, quelques heures seulement après avoir tiré sa révérence devant le Comex, Noël Le Graët assure vouloir « contester l’irrégularité de l’enquête administrative au sein de la Fédération » et demander « l’annulation du rapport de la mission d’enquête ».
Selon lui, « l’enquête (…) a été menée à charge, en méconnaissance totale de mes droits et du principe du contradictoire. Elle (la ministre des Sports) a été juge et partie et ça, ce n’est pas possible, même si elle prétend que non. » Au sujet des accusations portées par l’agente Sonia Souid dans les colonnes de L’Equipe au lendemain de sa sortie sur Zidane sur RMC, début janvier, Le Graët parle carrément de « coup monté ».
Interrogé sur les accusations de harcèlement moral et sexuel dont il est la cible, le Costarmoricain assure à nouveau n’avoir « jamais harcelé personne, ni moralement ni sexuellement ». « Je suis surpris par toute cette cabale. Je ne sais pas qui est derrière, mais je finirai par le savoir. Je n’ai rien fait de mal et j’attends de voir les suites avec mes avocats », a-t-il expliqué. S’il admet être, à 81 ans, « peut-être en décalage » dans sa manière de s’exprimer « avec un jeune d’une vingtaine d’années », « cela ne fait pas de moi une mauvaise personne » poursuit NLG.
Pour ce qui est de sa consommation d’alcool, pointée du doigt dans l’audit mené par l’Inspection générale de l’éducation, du sport et de la recherche (IGESR), l’ancien président d’EAG refuse d’en faire tout un plat. « Cela m’arrive (de boire), avec mes amis ou mes collaborateurs, notamment quand une équipe de France gagne ou que j’ai pu signer un gros contrat à la FFF. Et alors ? Je connais beaucoup d’hommes et de femmes qui boivent du champagne », avance Le Graët. Au lendemain de sa démission, l’ancien tout-puissant patron de la FFF devrait « poursuivre en diffamation » la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra, selon les mots de son avocat Thierry Marembert, mardi, sur France 5.
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