Le président américain reprend du poil de la bête. Les élections législatives de mi-mandat ont représenté « un bon jour pour la démocratie », s’est félicité ce mercredi 9 novembre Joe Biden, dont le camp démocrate a limité la casse malgré les prédictions qui donnaient une large avance aux républicains à la Chambre des représentants. « Nous avons eu une élection hier. Et ce fut un bon jour, je pense, pour la démocratie. Et je pense que ce fut un bon jour pour l’Amérique », a-t-il dit lors d’une conférence de presse.
Et « alors que la presse et les experts prédisaient une vague rouge géante, cela ne s’est pas produit », a-t-il ajouté, en allusion à la couleur du parti républicain. Les conservateurs étaient bien placés mercredi pour prendre de justesse le contrôle de la Chambre après le scrutin de mardi, mais leurs rivaux ont mieux résisté que prévu, conservant même leurs chances de garder le Sénat. Joe Biden a toutefois reconnu qu’« il y a encore beaucoup de gens qui souffrent ». « Les électeurs ont parlé clairement de leurs préoccupations, des prix en hausse (...) et de la nécessité de faire baisser l’inflation », a-t-il dit, en mentionnant également les inquiétudes sur « la criminalité et la sécurité », autant de sujets sur lesquels les républicains ont fait campagne avec acharnement.
Mais les Américains ont aussi « envoyé un message clair et sans ambiguïté sur le fait qu’ils veulent préserver notre démocratie et protéger le droit de choisir dans ce pays », a-t-il souligné, alors que le droit à l’avortement, dynamité cet été au niveau fédéral par la Cour suprême, a été l’un des principaux thèmes de la campagne. « Je veux en particulier remercier les jeunes dans ce pays, dont on m’a dit (...) qu’ils ont encore voté à des taux historiques, tout comme il y a deux ans », a dit le président quasi octogénaire.
Le démocrate s’est aussi dit « prêt à travailler » avec l’opposition républicaine et affirmé être ouvert à toutes les « bonnes idées », faisant savoir que les dirigeants de l’autre camp seraient invités prochainement à la Maison Blanche. « Le peuple américain a dit clairement, je pense, qu’il s’attendait à ce que les républicains soient eux aussi prêts à travailler avec moi », a-t-il affirmé.
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