Arrivée tôt à la Bastille au point de départ de la manifestation pour le pouvoir d'achat, Martine Aubry serre la main à Bernard Thibault (CGT) et Gérard Aschieri (FSU) déjà en tête de cortège, avant de remonter le boulevard vers le point fixe du PS, au Cirque d'Hiver. Entourée d'une nuée de caméras et de perches, elle répète inlassablement : "Nicolas Sarkozy doit prendre la mesure de cette grande journée de mobilisation, changer sa politique", "pas seulement écouter mais entendre".
"Nous le disons partout : au Parlement, et nous le disons aussi dans la rue. Notre place est aux côtés des Français qui sont très, très nombreux aujourd'hui", assure-t-elle, rejetant toute velléité de récupération du mouvement : "le Parti socialiste quand il est dans la rue, lorsque la France va mal, lorsque les Français souffrent, il est à sa place".
Dans la manifestation, la maire de Lille a pris place pendant près de deux heures sous une grande banderole PS "Agir vraiment contre la crise", entourée du maire de Paris Bertrand Delanoë et de nombreux responsables PS. Vincent Peillon, proche de Ségolène Royal, est là parce que, dit-il, "c'est une manifestation contre Sarkozy, pas sur les bisbilles à gauche".
"Vous êtes enfin là, les socialistes!", lance un syndicaliste du Sud-Santé, tandis qu'un autre enchaîne: "Martine casse-toi, Martine à la plage". Mais la provocation reste limitée et les militants entonnent: "tous ensemble".
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