Martin Hirsch s’est mis à dos une bonne partie des parlementaires UMP avec la publication, ce mercredi, de son essai Pour en finir avec les conflits d’intérêt. Jean-François Copé y est épinglé pour sa double casquette de député, président du groupe UMP à l’Assemblée nationale et d’avocat d’affaires ainsi que le chef de file des sénateurs UMP, Gérard Longuet.
Dans un chapitre intitulé «Les petits cadeaux entretiennent les bons conflits», Hirsch exhume ainsi une pratique qui a perduré jusqu’à la fin des années 1990, l’«hommage philatélique»: la direction de la Poste, lorsque sortait un nouveau timbre, offrait une épreuve de luxe à des membres de l’exécutif - président de la République, Premier ministre, ministre en charge de la poste, etc. «Or le système était bien plus sophistiqué», raconte Hirsch, pointant «la valeur marchande» de ces cadeaux.
Puis il enchaîne sur le cas d’une «personnalité» - jamais nommée - qu’il accuse d’avoir en partie financé l’achat d’une résidence secondaire dans le sud de la France, par le revente de ces timbres, après son passage au ministère des Postes. Longuet qui a tenu ce portefeuille de 1986 à 1988 a formellement démenti.
Ce mercredi, le porte-parole du gouvernement Luc Chatel a prié l’auteur de l’essai de balayer devant sa porte: «Quand on se veut chevalier blanc, il faut commencer par respecter la loi et ne pas divulguer des informations confidentielles auxquelles on a accès parce qu’on est membre d’une commission qui a été installée par le Parlement et qui vise à la transparence.»...
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