La commission nationale des recours de l'UMP a entériné ce lundi la victoire de Jean-François Copé à la présidence du parti. Son avance est désormais de 952 voix. François Fillon a dénoncé «un coup de force», laissant présager une longue bataille judiciaire entre les deux rivaux.
Sitôt proclamés ces résultats, Jean-François Copé a prononcé son troisième discours de victoire en huit jours. «Le résultat est là, chacun doit maintenant respecter ce vote», a-t-il dit . Mais, quelques minutes après le discours de Jean-François Copé, François Fillon a rendu public un communiqué. Il a dénoncé «un coup de force» de son adversaire et jugé «illégale» la décision de la commission de recours, «dont la composition n'offre aucune garantie d'impartialité». Jérôme Chartier, l'un de ses proches, a carrément affirmé que l'UMP de Jean-François Copé s'était «transformée en Fort Chabrol».
Un huissier envoyé au siège de l'UMP n'a pu procéder lundi matin à la "saisie à titre conservatoire" des données de l'élection du président de l'UMP, ordonnée samedi après-midi par un juge du tribunal de grande instance de Paris.
D'après l'AFP, Nicolas Sarkozy aurait expliqué, lors d'un déjeuner, à son ancien Premier ministre qu'il juge préférable de revoter tout en lui déconseillant de recourir à la justice. Jean-François Copé, qui a appelé à ne pas «instrumentaliser» Nicolas Sarkozy, a toutefois fait savoir qu'il l'avait eu longuement au téléphone lundi matin.
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