Selon Libération daté du mercredi 4 août, le ministre du travail, Eric Woerth, est "directement intervenu dans un contrôle fiscal, celui de la succession du sculpteur César". M. Woerth aurait demandé en 2008, alors qu'il était ministre du budget, un dégrèvement de 27 millions d'euros sur la succession de l'artiste.
Libération reproduit des extraits d'une lettre datée du 24 avril 2008 et signée d'Eric Woerth qui, selon le journal, "démontre sans ambiguïté qu'Eric Woerth a fait peser tout le poids de sa fonction pour obtenir un dégrèvement fiscal" sur ce dossier. Cette intervention aurait eu lieu après des "pourparlers avec l'exécuteur testamentaire du sculpteur", Alain-Dominique Perrin, président de la Fondation Cartier pour l'art contemporain, "comptant par ailleurs parmi les grands donateurs de l'UMP", affirme Libération.
Le ministère du travail a répondu mercredi que cet article était erroné et que le droit avait été totalement respecté. "Dans ce dossier, Eric Woerth, lorsqu'il était ministre du budget, a strictement suivi la proposition de l'administration fiscale, qui elle-même tirait les conséquences d'une décision de justice", indique un communiqué. "Contrairement aux insinuations et aux erreurs de l'article du journal Libération, tout a été fait dans le respect du droit fiscal", poursuit le ministère.
Alain-Dominique Perrin, exécuteur testamentaire du sculpteur César, a également vivement réagi sur Europe 1 en accusant le journal Libération d'avoir "bidouillé" la lettre, ce qui revient à "un travail de faussaire" selon lui. "J'ai rencontré Eric Woerth à peu près cinq minutes comme j'ai rencontré d'ailleurs tous ses prédécesseurs depuis 1998, date de la mort de César. (...) Eric Woerth n'est pas intervenu personnellement [dans la procédure fiscale]. C'est totalement faux', a martelé Alain-Dominique Perrin. |