Manuel Valls, que certains à gauche pressent de s'affirmer comme un recours face à François Hollande, a lancé samedi un appel au rassemblement de son camp, menacé selon lui d'être "pulvérisé" en 2017 s'il ne resserre pas les rangs au plus vite. "Aujourd’hui, mon rôle c'est de rassembler", a déclaré le Premier ministre lors d'un discours prononcé à Tours, durant lequel il a défendu le bilan de l'exécutif, réservé ses coups à la droite et dessiné des pistes pour le prochain quinquennat.
"Je ne laisserai jamais tomber ma famille politique", a insisté le chef du gouvernement, dont les éventuelles ambitions font l'objet de vives spéculations depuis la parution, il y a une dizaine de jours, de confidences de François Hollande. "Je suis lucide : je connais l’inquiétude qui traverse nos rangs, le désarroi, le découragement, l’abattement qui ont gagné beaucoup des nôtres", a-t-il déclaré .
Manuel Valls a interpellé en ce sens les ex-ministres Arnaud Montebourg et Benoît Hamon, candidats à la primaire socialiste de janvier, et l'ancien ministre de l'Economie Emmanuel Macron, qui s'est émancipé de la tutelle de l'exécutif sans rien dévoiler de ses ambitions.
Au lendemain de l'appel de Manuel Valls au rassemblement de la gauche, Benoît Hamon et Arnaud Montebourg ont refusé dimanche la main tendue du Premier ministre pour la présidentielle, le premier jugeant son geste "un peu court".
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