Mardi 14 mars, Manuel Valls était devant ses partisans dans une salle de l'Assemblée nationale. Le perdant de la primaire a des mots tranchants. Il accuse Benoît Hamon de "dérive" et "d'une forme de sectarisme". Manuel Valls met en garde : "Il faudra tenir le pays. Si la gauche est incapable d'être responsable, elle sortira de l'Histoire", a-t-il dit.
Il a aussi expliqué que donner son parrainage à Hamon "serait incompréhensible pour les Français". Réplique immédiate du candidat. Pour lui, l'ancien Premier ministre se renie. "Moi, je ne me sens pas trahi, mais les électeurs de la primaire, peut-être. Le respect de la parole donnée, c'est important", a commenté Benoît Hamon. Pour autant pour l'instant, Manuel Valls n'annonce pas son ralliement à Emmanuel Macron.
"Je suis dans une situation particulière, puisque celui que j'ai battu devant les électeurs, selon des modes de délibération parfaitement transparents, décide de ne pas parrainer ma candidature", a encore déploré Hamon, affirmant avoir été "surpris" par la décision de l'ancien Premier ministre.
L'ex-Premier ministre a de son côté vertement critiqué mardi soir Benoît Hamon. "Je ne parrainerai personne et je n'ai aucune leçon de responsabilité ou de loyauté à recevoir", a lancé Valls, critiqué par une partie du PS pour ne pas avoir apporté son parrainage au vainqueur de la primaire, selon des participants à cette réunion à huis clos à l'Assemblée nationale.
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