La nomination d'Emmanuel Macron, ancien conseiller économique de François Hollande issu de la finance, au poste de ministre de l'Economie et de l'Industrie marque une rupture idéologique avec son prédécesseur Arnaud Montebourg. Outre le changement d'intitulé du portefeuille, dépouillé du "Redressement productif", c'est un virage à 180° tant sur la ligne politique qu'en termes de personnalités.
Trentenaire, énarque brillant, ancien inspecteur des Finances et gérant de la Banque Rothschild, Emmanuel Macron devrait d'autant plus facilement reprendre la ligne macroéconomique de soutien aux entreprises fixée par François Hollande, qu'il a lui-même contribué à l'élaborer.
Avant d'être promu nouveau maître de Bercy, Emmanuel Macron a été une figure centrale de l'Elysée, occupant de 2012 à juin dernier le poste de secrétaire général adjoint. Principal conseiller économique et financier du président de la République, il a été l'un des artisans du pacte de responsabilité dont Hollande a fait le coeur de son action depuis janvier.
"Emmanuel Macron s'inscrit dans la ligne que nous avons donnée", a souligné mardi soir sur France 2 le Premier ministre Manuel Valls. "Emmanuel Macron, un grand professionnel, un futur grand politique, un homme de culture. Bercy dans de très bonnes mains", a tweeté l'économiste Jacques Attali, ancien secrétaire général de la présidence sous François Mitterrand, peu après l'annonce de la composition du nouveau gouvernement.
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