Jean-François Copé joue l'usure après l'échec de ses discussions avec François Fillon, qui mise désormais sur le soutien des parlementaires afin de faire plier son rival dans le conflit pour la présidence de l'UMP. Près de quatre semaines après l'élection contestée du 18 novembre, les positions des rivaux "sont figées".
D'un côté les "copéistes" prônent l'organisation d'un nouveau scrutin interne après les élections municipales de mars 2014, alors que le mandat du président expire en 2015 ; de l'autre, les "fillonistes" réclament un vote avant l'été 2013.
Dans une tribune corrosive publiée mercredi dans Le Figaro et diffusée avant même le rendez-vous de mardi, François Fillon dénonce à nouveau "une fraude électorale manifeste" et s'alarme d'une "déliquescence de la pratique politique".
Les "copéistes" accusent l'équipe de Fillon de fraude dans la première circonscription des Alpes-Maritimes, celle d'Eric Ciotti, son ancien directeur de campagne. "Me voilà en position d'accusé, c'est le monde à l'envers !', s'est exclamé mercredi Jean-François Copé lors de son point de presse hebdomadaire. Pour les partisans de François Fillon, Jean-François Copé "se bunkérise" et joue l'enlisement afin d'entériner le statu quo à son avantage.
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