La France engage ce lundi son porte-avions Charles de Gaulle contre le groupe Etat islamique (EI) en Syrie mais exclut en revanche d'y envoyer des forces spéciales, a annoncé dimanche le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian.
Le Charles de Gaulle, arrivé en Méditerranée orientale, "sera en mesure, avec les avions de chasse qui sont à bord d'agir à partir de demain (lundi)", a déclaré Le Drian sur Europe 1, neuf jours après les attentats de Paris revendiqués par l'EI.
L'armée française va ainsi tripler sa capacité de frappes sur l'Irak et la Syrie, les 26 chasseurs embarqués sur le porte-avions - 18 Rafale et huit Super Etendard - venant s'ajouter aux 12 appareils stationnés aux Emirats arabes unis et en Jordanie.
La lutte contre l'EI est "à la fois une guerre de l'ombre et une guerre du champ de bataille", a souligné le ministre. Il faut combattre un "ennemi à deux têtes", c'est-à-dire un "Etat" organisé, avec une armée, qui occupe une partie de l'Irak et de la Syrie, et un "mouvement terroriste international qui a pour objectif de frapper le monde occidental". "Il faut traquer les terroristes, ceux qui esssaient de frapper la démocratie (..) et il faut en même temps frapper au coeur, dans le champ de bataille, au Levant pour anéantir l'Etat islamique", a-t-il insisté.
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