Des milliers de manifestants ont une nouvelle fois défilé jeudi à Deraa, foyer de contestation dans le sud de la Syrie, où la répression des forces de sécurité ont fait 37 morts rien que mercredi, selon des sources médicales.
Confronté à cette révolte populaire sans précédent depuis plus de 20 ans, Bachar al Assad a fait savoir qu'il n'avait pas donné l'ordre de tirer sur la foule à Deraa. Sa conseillère, Bouthaïna Chaabane, a annoncé que le chef de l'Etat allait mettre sur pied une commission pour étudier la levée de l'état d'urgence en vigueur depuis 1963.
Assad a promis une législation sur la liberté de la presse ainsi que sur les partis politiques. Quelques instants plus tard, on apprenait toutefois que le militant des droits de l'homme et défenseur de la liberté d'expression Mazen Darouiche avant été arrêté par la sécurité. Il avait participé la semaine dernière à une manifestation en faveur de la libération des prisonniers politiques, une des principales revendications des opposants syriens.
À Damas comme en province des affiches autres que celles à la gloire du président Assad et des "réalisations historiques" du parti Baas, ont fait leur apparition. Elle réclament toutes la "Liberté". |