Le chef de l'Etat a réuni les partenaires sociaux durant trois heures à l'Elysée lundi après-midi pour le deuxième "sommet social" de l'année. Il a annoncé la poursuite de la plupart des dispositifs d'aide à l'emploi ou au chômage partiel, et a nié toute politique "d'austérité", alors que plusieurs leaders syndicaux parlent, eux, de "rigueur".
Nicolas Sarkozy a également souhaité s'exprimer sur les retraites pour assurer que la réforme serait "juste" et mettrait notamment à contribution les "hauts revenus" et les "revenus du capital", une déclaration dont s'est félicité le secrétaire général de la CGT Bernard Thibault.
"Il est bien sûr trop tôt pour apprécier la portée de cette annonce", a-t-il commenté à l'issue de la rencontre. "Nous avons la faiblesse de penser que notre campagne (...) sur le financement pour assurer la pérennité du système de retraite n'est peut-être pas sans effet sur la manière dont le président de la République raisonne", s'est-il félicité, soulignant "qu'il y a peu encore, on nous expliquait qu'on pouvait discuter de beaucoup de choses sauf de sources de financement nouvelles".
Pour le reste, Nicolas Sarkozy a annoncé que les aides au chômage partiel et à la formation en alternance seraient prolongées. Il a également souhaité "qu'on expérimente sur plusieurs bassins d'emploi la possibilité de faire bénéficier les salariés précaires, qu'il s'agisse de fin d'intérim ou de CDD, de l'accompagnement renforcé proposé dans le cadre du contrat de transition professionnelle". En revanche, il a annoncé l'arrêt des "mesures exceptionnelles" en faveur du pouvoir d'achat des ménages, décidées lors du Sommet social du 18 février 2009 pour soutenir la consommation, à l'exception de certaines d'entre elles concernant le minimum vieillesse, les petites pensions et l'allocation adulte handicapé. |