L'Allemagne n'a rien cédé, lors d'un sommet avec Paris et Rome jeudi à Strasbourg, sur le rôle de la Banque centrale européenne (BCE) face à la crise de la dette, malgré les pressions de la France qui juge vitale une plus forte implication de l'institut monétaire.
Les trois premières économies de l'Union monétaire sont déterminées à "tout faire pour soutenir et garantir la pérennité de l'euro", a déclaré le président français Nicolas Sarkozy à l'issue de cette réunion avec la chancelière allemande Angela Merkel et le chef du gouvernement italien Mario Monti.
Paris et Berlin ont annoncé qu'ils feraient, avant le sommet européen du 9 décembre, des "propositions de modification des traités pour améliorer la gouvernance de la zone euro pour plus d'intégration et de convergence". Ils ont souhaité que Rome s'y associe. Angela Merkel est allée plus loin, affirmant que cette révision des textes devait permettre d'aboutir à une "union fiscale", une expression reprise par Mario Monti, mais jamais par Nicolas Sarkozy.
Côté français, la concession sur les traités est considérée comme une "monnaie d'échange" pour obtenir en contrepartie un changement de la position allemande sur la BCE. "Il faut que Merkel bouge, et vite, sur la BCE sinon on court à la catastrophe", continue-t-on d'affirmer de source française, précisant que Paris veut "mettre la pression maximale" sur Berlin. |