Le président français recevait ce lundi Angela Merkel au château de Versailles à l'occasion de l'exposition "Splendeurs de la cour de Saxe". Jacques Chirac voulait en profiter pour plaider en faveur d'une réduction du taux de TVA sur la restauration de 19,6% à 5,5%, promise aux restaurateurs français lors de la campagne de 2002.
"Je me suis permis de lui faire valoir que c'était en France un problème d'emplois", a-t-il expliqué lors d'une conférence de presse conjointe. Cette mesure permettrait, selon les professionnels, de créer 40.000 emplois dans le secteur mais coûterait environ trois milliards d'euros par an aux finances publiques françaises. "La chancelière m'a indiqué les problèmes auxquels elle était confrontée et je les mesure parfaitement", a-t-il ajouté.
Angela Merkel a confirmé qu'elle donnerait son feu vert mardi à une prorogation du taux réduit de TVA pour le secteur du logement mais elle a confirmé son refus de voir cette taxe réduite pour les restaurateurs français. "Cela représente pour nous en Allemagne des problèmes véritablement considérables", a-t-elle souligné. La nouvelle chancelière s'apprête il est vrai à relever le taux de TVA dans son pays.
S'adressant aux restaurateurs français, furieux de ne pas avoir obtenu la baisse promise de TVA, le chef de l'Etat a réaffirmé que "notre objectif c'est d'obtenir la baisse de la TVA. Et nous ferons tout pour y arriver", a-t-il assuré. Mais "nous avons pris des mesures très importantes dans le domaine social de baisse des charges en faveur de la restauration", a-t-il indiqué. "Nous les maintiendrons sans aucun doute, dans des conditions que le gouvernement arrêtera".
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